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  • carofoucart

Immersion anglaise à Gibraltar, 25-31 août


Nous ne sommes à Carthagène que depuis 4 jours mais l’endroit nous est déjà familier. Après chaque nouvelle escale, il est toujours difficile de reprendre le large et nous partons vers l’inconnu avec toujours un peu d’appréhension. Enfin, surtout moi !

En l’occurrence, je me suis fait un film sur l’arrivée à Gibraltar et les éventuels slaloms entre les cargos dont je ne raffole pas.

Mais la fenêtre météo qui s’ouvre semble parfaite pour effectuer ces 240 milles qui nous séparent du rocher. Le top départ est donc donné le 25 août vers midi. Nous étions arrivés à Carthagène dans une mer assez agitée, nous sommes donc agréablement surpris de retrouver une mer calme. Nous avions presque oublié que cela pouvait arriver. Les enfants surtout redécouvrent le plaisir de naviguer. Le soleil est au zénith, une dizaine de nœuds au portant et le bateau décolle. Les conditions sont idéales pour que chacun vaque à ses occupations.


Le soir tombe. Clotaire, pour nous maintenir en alerte sur les questions médicales, décide de nous faire 39°C. Quelques granules et gouttes dans l’oreille plus tard, il sera finalement en pleine forme dès le lendemain.

Nous reprenons le rythme des quarts. Nous maintenons notre organisation du départ, c’est-à-dire, plus ou moins, 21h-00h pour le skipper, puis 00h00-3h00 pour la seconde, 3h00-6h00 pour le skipper, puis la seconde…C’est de l’à peu près ; le skipper en fait souvent un peu plus en fonction des conditions météos mais il faut bien qu’il mérite son titre.

Le long des côtes sud-est de l’Espagne, nous ne croiserons que très peu de bateaux, qu’ils soient voiliers, cargos ou navires de pêche. Ce qui n’est pas pour me déplaire. Josse teste la VHF avec les quelques cargos rencontrés.


Nous savourons les petits-déjeuners sur l'eau. Certaines sont déjà au boulot tandis que d'autres dorment encore...

Les repas rythment les journées.


Nous passons le Cabo de Gata et entrons en mer d’Alboran (petit cours de géo au passage). Le vent se fait un peu trop discret. Il faudra mettre quelques heures les moteurs. Nous ne souhaitons pas nous attarder de trop ici bien que l'endroit ne soit pas désagréable, mais du vent fort de face est attendu, aussi il est préférable que nous soyons arrivés avant vendredi après-midi.


Le coucher du soleil de cette deuxième nuit qui s’engage est magique. La mer est plus que d’huile. Le ciel et la mer se confondent. Aucun bruit. Nous sommes seuls. Des dauphins choisissent de venir parfaire ce spectacle. Il fait moite. En quelques minutes, tout l’extérieur du pont du bateau est trempé.





Sur l’ensemble de notre route en mer d’Alboran, de jour comme de nuit, nous aurons vu un nombre incalculable de dauphins. Les enfants commenceraient presque à être blasés. Nous sommes néanmoins rassurés de ne pas croiser d’orques : Depuis 2 ans, un groupe d’orques sévit dans la région, surtout entre Gibraltar & Cadix. Depuis le début de l’année 2021, plus de 70 voiliers ont été attaqués par ces orques qui s’en prennent, jusqu’à présent, aux safrans. Pour un bon nombre d’entre eux, les dégâts nécessitent un remorquage par les secours espagnols et quelques semaines en chantier….Aussi, à mesure que nous nous approchons de Gibraltar, nous regardons d’un œil un peu plus inquiet chaque aileron qui se rapproche. Les filles en font des cauchemars la nuit !


Pour notre dernière nuit en mer, le vent se lève de nouveau, ce qui nous permettra d’arriver plus tôt que prévu, juste avant le lever du jour dans la grande baie de Gibraltar. De nuit et dans la brume, cette arrivée me réjouit d’avance mais le skipper ne voit pas l’intérêt de ralentir. Soit.

A 30 milles de Gibraltar, les fameux cargos se font déjà plus nombreux. Tous ne passent pas le détroit immédiatement, aussi ils mouillent dans la baie et se tiennent prêt à franchir le détroit. Ils prennent donc la même route que nous. Josse, pendant son quart, a la bonne idée d'en longer un : impressionnant !

Nous arrivons enfin dans la baie. La brume rend difficile la perception des distances. Les cargos font marcher leur corne de brume. C'est sinistre. Je ne fais pas la maligne. Les cargos ne vont pas se pousser pour nous, c’est à nous d’ajuster notre route.

Mais finalement, ça passe !


On se pose au mouillage de la Linéa de la Concepcion, côté espagnol, en face de Algésiras. Tant que nous pouvons éviter les ports, nous le faisons car évidement, les places au port sont payantes.

Le café du matin est bien apprécié ; nous ne sommes pas peu fiers du chemin parcouru ! Face au rocher et juste en face de la piste de décollage de l’aéroport de Gibraltar, l’escale est quand même mythique !



Toute la famille aura bien apprécié l’escale à Gibraltar.

Nous aurons à la fois profité encore un peu de l’ambiance espagnole à la Linea et des sympathiques clichés de Gibraltar : passer la frontière, traverser à pied la piste de l’aéroport de Gibraltar, partager un fish & chips, arpenter le jardin botanique et découvrir les milles et unes variétés de cactus, tester comme dans chaque escale les transports publics locaux et passer un temps certain à comprendre et optimiser les tarifications, randonner 7 heures au sein du rocher et cohabiter avec les célèbres macaques en liberté pour le plus grand plaisir des garçons et de HéloÏse, nettement moins celui de Gabrielle…

Aller jusqu’au phare de l’Europa Point, même si finalement, l’extrémité sud-ouest de l’Europe se trouve plutôt à Tarifa en Espagne (Ah les Anglais).

Observer les sommets du Maroc (le Rif) si proches et rêver…









Dans nos journées bien occupées, Josse trouve le temps de faire une super session de kite au coucher du soleil, à défaut de ne pouvoir s’arrêter à Tarifa. On confirme qu’ici, ca souffle !

Et voilà déjà notre pause à Gibraltar qui se termine. Le vent d’ouest tombe, condition nécessaire pour passer le fameux détroit. C’est le moment de mettre les voiles !




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