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  • carofoucart

Majorque & Ibiza, derniers jours en terrains connus

Merci à chacun pour vos messages adorables de soutien et d’encouragement. Le capitaine se réjouit d’avoir embarqué une reporter à son bord. Mais, je dois aussi rétablir la vérité en vous disant que rien ne sort sans la relecture du chef de bord, tout ici est un travail en duo et nous partageons aussi les fautes d’orthographe -).


Ce samedi 21 août, nous quittons Ibiza direction Carthagène en Espagne, sous une chaleur étouffante.


Nos préoccupations ont bel et bien changé. Terminé, les semaines rythmées par les réunions et autres échéances, c’est désormais sur les fichiers gribb que notre attention se focalise. C’est bien le vent, sa force, sa direction, l’état de la mer et le cycle de la lune qui dirigent notre nouvelle vie ! Reste qu’il faut un moteur, un objectif pour à chaque fois reprendre la mer, avancer.


Mais revenons sur ces quelques jours au sein des deux dernières îles des Baléares. Quelques jours, car à vrai dire, ici, on a déjà perdu la notion du temps.


Héloïse s’est parfaitement remise de ses dernières acrobaties. Ce fut même finalement pour elle une bonne excuse pour abuser de la lecture. Celle-ci lit plus vite que son ombre.


A Majorque, la météo étant idéale, nous avons choisi de longer la côté sauvage au nord-ouest de l’île, composée de falaises abruptes et de magnifiques calas uniquement accessibles par très beau temps.

Grosse erreur du capitaine lors de la journée de traversée entre Minorque et Majorque : il a oublié de préciser aux matelots la durée de navigation pour atteindre notre refuge d’un soir. La journée s’étirera jusqu’au coucher du soleil…. Le capitaine est aussi le seul qui aura apprécié un bord sous spi d’anthologie au ras des falaises mais qui coûtera un maillot de bain de Clotaire, décroché de son « séchoir » par l’écoute de notre grande voile de vent portant ! Clotaire n’a pas trouvé cela drôle !



A Majorque, nous avons aimé notre petite escale à Puerto de Sollier. Toujours au mouillage, serrés dans la petite baie, nous passons une journée à arpenter le port puis le village situé dans la montagne à une dizaine de kilomètres. Pour nous y rendre, nous empruntons un vieux tramway, un peu cher mais charmant. Nous ferons les autres trajets en bus, plus économique. C’est l’occasion de découvrir la très jolie église de Saint Barthémély et de profiter durant quelques dizaines de minutes d’un concert en plein air (on avait oublié que ce type de divertissement pouvait encore exister).




C’est un plaisir de naviguer au sein de cet archipel. Nous nous régalons des paysages, admirons les luxueuses villas accrochées à flanc de montagne et regardons interloqués les nombreux yachts toujours plus gros. On a repéré quelques voiliers à louer pour la modique somme de 450 000 euros la semaine si cela vous tente…



Question mouillage, notons une bonne progression de notre technique. C’est toujours une affaire que de trouver le bon endroit pour jeter l’ancre, entre les autres voiliers, les bons fonds (une tache de sable s’il vous plait), la proximité des côtes, le vent qui pousse…Jusqu’à présent, aucun mouillage n’a dérapé et l’ensemble de l’équipage dort parfaitement bien.


Nous ne tardons pas trop à Majorque car nous avons rendez-vous à Ibiza avec la famille Malot qui débarque de l’aéroport et qui aimerait dormir sur notre bateau plutôt que sur la plage -).

A l’aube, nous quittons donc notre dernière cala majorquaise pour une journée de navigation vers Ibiza. Nous « profitons » de la tête d’un coup de mistral dans le nord de la méditerranée. Jusqu’à 26 nœuds de vent arrière, nous filons à vive allure vers notre destination à 60 milles nautiques.


Le port d’Ibiza ayant des prix prohitifs, nous avons repéré un mouillage à côté de la ville, non loin de l’aéroport même si l’orientation par rapport au vent n’est pas idéale. Ca bouge déjà quand on arrive, mais cela nous semble jouable ; cependant une heure plus tard, les vagues s’amplifient. Nous décidons de nous rendre rapidement à terre en annexe pour aller faire un petit ravitaillement avant l’arrivée de nos invités. Avec le déferlement des vagues, le débarquement puis la remontée sur le bateau de nous 6 est cahotique, voire dangereuse. On expérimente en temps réél ce que tout bon marin sait : quand il y a de la mer, on ne remonte pas sur un bateau par les jupes arrières sous peine de se faire guillotiner. Il faut impérativement se hisser par le côté du bateau.

Nous attendons fébrilement l’arrivée des Malot. Le soir tombe. Josse part en annexe à leur rencontre. Les pauvres ne savent pas encore ce qui les attend ! Sur Toucan, avec les enfants, nous répétons la manœuvre de récupération : je serai sur le côté pour attraper l’aussière et hisser les enfants tandis que Gabrielle et Héloïse les emmènerons à l’abri dans le cockpit. Côté annexe, Josse briefe nos nouveaux équipiers durant le convoyage, et détermine l’ordre d’embarquement !

Après quelques minutes de tension et de concentration, notre nouvel équipage est sur le pont sans accrocs, ouf ! Bienvenue à bord !

Mais nous ne sommes pas tranquilles pour autant : c’est parti pour une nuit dans la machine à laver ! Ce mouillage est facilement élu le pire des dix dernières années !

Aussi, dès que le jour se lève, nous levons l’ancre. Il faudra attendre le passage entre l’île d’Ibiza et celle de Espalmador par Freu Grande pour retrouver une mer calme et un cadre qui devient subitement idyllique.


Nos pérégrinations suivantes ont été heureusement bien plus paisibles. La vie à 12 (!) sur le bateau, avec 8 enfants de moins de 12 ans, se passe parfaitement bien ! Nous voguerons entre la cala port Roig, celle qui valait un milliard rapport à la densité de yachts, la cala san miguel au nord, et l’isla Conejera. Cette petite île aux lézards verts désormais protégée est vraiment idyllique..


Seule ombre au tableau, au grand désespoir des enfants, les eaux d’Ibiza sont envahies de méduses. Il faut dire que l’eau est chaude, un petit 28°. Nous avons le droit à différentes espèces : la Pelagia noctiluca, la Carybdea ( ?) et la Cotylorhiza, dite méduse œuf au plat. Clotaire en fera les frais avec une belle brûlure sur la jambe. Nos baignades se transforment en pêche à la méduse. Les plus jeunes, téméraires, craignent moins les bains en cohabitation avec nos nouvelles copines.



C’est déjà l’heure pour nos chers amis de rentrer. Nous les déposerons dans la baie de San Antony et leur départ marque en quelque sorte la fin de nos « vacances » et le début du grand voyage. Cela nous fait quand même une drôle d’impression de ne pas rentrer à notre tour et de mettre cap vers le sud et l’inconnu !





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