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Vous reprendrez bien un peu de Saint-Vincent-et-les-Grenadines?

31 décembre au 19 janvier 2022


Archipel composé de l’île principale de Saint Vincent et d’îles plus petites, 100 000 habitants, indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni depuis 1979.


Nous voilà presque retapés et surtout au taquet…Nous sommes attendus à Chattam Bay sur l’île de Union aux Grenadines pour fêter le réveillon avec des « bateaux-copains » (Papy 3, Saint Elme, Meltem, Ulmo…). Nous sommes encore au Gosier le 30 décembre au matin. Les troupes commencent à aller mieux. Décision est prise de lever l’ancre et de tenter une descente rapide.

Les grains sont bien installés en Guadeloupe, nous partons sous une pluie diluvienne. Quelques milles plus tard, nous croisons Follia, notre voisin de Mindelo avec qui nous échangeons quelques mots par la VHF, entre deux grains.

Nous optons pour un passage au vent de l’île de la Dominique. C’est l’occasion d’observer cette immensité de forêt et d’imaginer les seulement 72 000 habitants qui vivent sur cette grande île. Qu’il est étonnant ce chapelet de minuscules pays. Ca bouge un peu en mer. Suffisamment pour que je propose au capitaine d’opter pour un passage sous le vent de la Martinique 😊 l’option s’avère payante car il y a non seulement moins de mer mais finalement en s'éloignant suffisamment de la côte, il y a du vent aussi. Nous avalons les milles avec facilité.



En pleine nuit vers 2heures du matin, au large de Sainte Lucie, le ciel s’irradie pendant deux secondes d’une intense lumière. Sur le canal 16, ça s’affole. J’entends deux autres voiliers indiquer avoir vu des feux de détresse et contacter le CROSS. Le MRCC de Fort-de-France les questionne, interroge les gros navires présents sur le secteur et demande aux deux voiliers d’effectuer une vielle attentive sur le secteur. Je relaie aussi auprès du CROSS ce que j’ai vu, mais indique ne pas avoir pensé à des feux de détresse mais plutôt à un phénomène météorologique ou astrologique. Tandis que les deux voiliers poursuivent à la demande du MRRC leur veille attentive, nous poursuivons notre route, trop heureux de filer à plus de 10 nœuds dans des conditions idéales dans cette nuit noire.

26 heures et une navigation ultra-rapide plus tard, à 9h du matin, nous voilà arrivant sur Union Island, en baie de Clifton. La fin de nuit a été un peu rude pour Thaddée et Héloise qui se passent le saut à galettes.


Après un petit-déjeuner à bord, nous descendons pour faire nos formalités d’entrée dans le pays. Il faut être patient, cela prend toujours un peu de temps…Les garçons détestent cela, mais ils n’ont pas le choix, ils doivent venir avec nous pour le contrôle sanitaire (=prise de température=quelques dollars encore à verser). Clifton est à l'image de toutes les Grenadines: coloré, chaleureux et simple.


Mouillage de Clifton à Union Island et joyeuses formalités


Nous sommes libérés avant midi. Après un stop un peu long chez l’opérateur téléphonique du coin pour nous connecter au monde, nous pouvons mettre les voiles (ou plutôt le moteur) pour Chattam Bay et retrouver le clan. La baie est magnifique, sauvage, mais les rafales viennent troubler la quiétude.


Chattam Bay, Union Island


Le réveillon est fêté comme il se doit sur la plage d'un petit resort. Les enfants ont joué aux Robinsons au coin du feu et les paddles se transforment en buffet de victuailles. Les Papys se chargent du punch (ce qui leur vaudra un nouveau surnom : Papy Punch !) Le lendemain est nettement moins gai : la pluie ne s’arrête plus. Temps parfait pour une grasse mat !



Après des heures de jeux pour les enfants et 3 nuits à Chattam, nous repartons pour Clifton afin de profiter (enfin surtout Josse et Pierre-Em) du magnifique spot de kite. On se met à l’ancre dans le sud du mouillage jusqu’à ce qu’un gros ferry vienne faire sa manœuvre à 2 mètres de nos bateaux…Nous comprenons assez vite qu’il nous faut remouiller autre part…Tout l’enjeu étant de réussir à trouver une place sans prendre une bouée payante.


Retour à Clifton, Union Island




48h plus tard, nouveau départ en colonie vers l’ilet Morpion et son unique parasol. Nous avons le temps d'un déjeuner collé-serré sur les bateaux avec les St-Elme et les Ulmo et les 14 enfants avant d'aller faire le tour de l'ilet:) Un gros grain nous surprend, pluie diluvienne et 30 noeuds de vent: nous rejoignons en catastrophe nos bateaux.



Nous nous échappons sur l'île voisine de Petit-Saint-Vincent, à l'extrême sud du territoire de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, juste en face de Petite Martinique et Carriacou. Ici l’île est la propriété d’un hôtel de luxe. Pour cause de COVID, les voiliers ne peuvent débarquer sur la plage ou au bar. Ce n’est pas grave, nous profitons de l’eau turquoise en nous mettant à quelques mètres seulement de la plage et du ponton. Un peu trop prés d’ailleurs, puisqu’un nouveau ferry vient faire sa manœuvre et mettre son ancre à 5m de nous dans la nuit noire. Josse se rend sur ce petit ferry mythique et lui propose de bouger ce à quoi il nous répond « NO PROBLEM. DON’T MOVE. NO PROBLEM ». Globalement, c’est un peu l’atmosphère qui règne ici : pas de problème. Enfin presque. Il y a quand même un problème : pourquoi les occupants du très gros yacht derrière nous peuvent débarquer à terre et pas nous ? Josse parvient à accéder au bar et interroge le barmaid qui finit par lui dire : "But This is the président of América Bill Clinton", do you understand now ?!". Evidemment, les règles ne sont pas les mêmes pour tous.


Petit-Saint-Vincent


Nous poursuivons notre difficile périple jusqu’à l’îlet Petit Tabac rendu célèbre par le film "Pirates des Caraibes". Pique-nique sur la plage, snorkeling, baignade, radeau et coups de soleil avant de repartir vers les Tobago Cays. Petite frayeur pour nous, car au pire moment en s'avançant dans la passe au plus près de Petit Tabac, un moteur s'arrête. Nous réussissons à faire demi-tour avant les récifs et réglons vite le problème pour revenir au mouillage.


En route pour Petit Tabac. On échange Héloïse contre Calixte



Nouvelle nuit à quelques milles dans la bien connue réserve des Tobago Cays qui regorge de tortues, raies et poissons coralliens.

Il y a du vent, mais l’endroit reste paradisiaque. Les plus courageux réussissent à partir en plongée dans les récifs coraliens malgré la houle du large. Nous ne pouvons évidemment pas passer à côté du repas de langoustes sur la plage avec les bateaux copains…Il est temps de dire au revoir aux Ulmo, et leurs 5 garcons dont le planning est serré avec leur original tour de l'Atlantique en 6 mois !


Tobago Cays




Nous repartons déjà pour Mayreau espérant avoir une messe le dimanche. Encore un programme compliqué à base de ballades, kite surf sur la côte au vent, tiwal pour les enfants, baignades à la recherche des tortues et langoustes…

Ici, comme sur toutes les îles des Grenadines, la vie des habitants est très simple.


Mayreau



De nouveau nous mettons cap vers les Tobago Cays car le vent s’annonce plus faible et nous n'avons pas suffisamment profité de cet endroit incroyable. Nous allons plonger sur la barrière de corail au niveau de la dinghy pass : le spectacle est grandiose. Comme l’impression d’être dans un grand aquarium. Pour ma part, j’évite néanmoins de trop m’éloigner de l’annexe car je dois avouer que j’ai la frousse de me retrouver nez à nez avec un requin citron. Gabrielle, Héloise et Thaddée sont à présent très à l’aise et se délectent de ces plongées. Clotaire apprécie moins… Dommage que nous n’ayons pas de quoi bien prendre en photographie ces plongées.

Sur la petite île des Tobago Cays, au détour d’une balade, nous rencontrons quelques iguanes.


Retour aux Tobago Cays





Pas le temps de nous endormir, nous repartons déjà, pour une navigation au près serré afin de rejoindre le nord des Grenadines où nous retrouvons les équipages de St Elme, Meltem puis Wapai sur l’île inhabitée de Baliceaux. Il n’y a pas de vent ; c’est donc idéal car l’endroit peut être intenable dans le cas contraire. Nous passons encore 3 jours incroyables et animés dans cet endroit désert vite repeuplé de nos 18 enfants. Après un diner aux langoustes grillées suite à une magnifique chasse, nous saluons les Wapai et leurs 6 enfants qui partent s'installer à Tahiti, non sans une pointe de jalousie.


Presque seuls à Baliceaux


Chasse aux langoustes



Et puis nous allons sur la grande Bequia que nous n’avions pas encore vue. Il y a du monde dans le mouillage, un peu trop à notre goût, nous qui aimons les mouillages déserts. Mais nous retrouvons Philippe, propriétaire également d’un outremer 55 light et grand skipper, qui nous avait « formés » l’année dernière à Sète. Quelle joie de revoir notre coach ! Encore une belle rencontre !


En route pour Bequia avec Titouan de Meltem



Parfois il faut se poser pour réfléchir à la suite du programme…On hésite on hésite. Avec les contraintes du COVID et le coût supplémentaire qu’engendrent l’ensemble des tests et procédures sanitaires, la navigation entre les îles n’est plus aussi simple.

Grâce aux Meltem, nous parvenons à trouver des tests PCR à un prix raisonnable sur l’île de Union. C’est décidé, nous repartons donc de nouveau vers le sud, à Clifton, pour faire ces fameux tests ainsi que notre clearance de sortie, avant de rejoindre l’île de Carriacou qui appartient au territoire de Grenade. C’est l’avantage d’avoir un bateau rapide, nous pouvons nous permettre des allers-retours sans que cela ne soit trop contraignant, bien au contraire. Une dernière nuit à Chattam Bay au cours de laquelle nous rencontrons d’autres voyageurs : Aria et Mobius, que nous recroiserons sur la route du retour !



Nous quittons les Grenadines, terrain de jeu idéal pour la voile. A terre, les excursions sont d’un intérêt plus limité, mais que de baignades, de sports nautiques et de plongées incroyables, ce qui nous avait bien manqué depuis la Méditerranée. Quel bonheur aussi que de se réveiller tous les matins devant ces paysages de rêve…

Comme pour chaque endroit visité depuis notre départ, nous voyons les traces laissées par le COVID. Le tourisme repart tout doucement…encore que, cela dépend où. La grande partie des infrastructures hotelières et de restauration sont fermées. Les habitants sont marqués.


Nous voilà repartis vers un nouveau pays. A quelques milles seulement !

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