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  • carofoucart

Escapades aux Canaries - Octobre 2021


Le temps file, l’automne s’est installé en France, ici le printemps voire l’été se prolonge !

A cette saison, les alizés sont bien installés aux Canaries. Et nous découvrons les effets de site entre les îles volcaniques qui renforcent le vent. C’est pour cette raison que nous sommes arrivés au Nord-Est de l’archipel, ainsi il nous suffit, pour parcourir les autres iles, de descendre poussés par le vent.


L’archipel des Canaries nous était inconnu avant de partir. Après notre parenthèse enchantée de la Graciosa, les Canaries seront avant tout le temps de retrouvailles familiales.

Escale quasi systématique pour une traversée de l’atlantique, c’est un endroit relativement idéal pour fixer des points de rencontre sans générer trop de contraintes. Nous avions prévu de retrouver les parents de Caro à Lanzarote du 2 au 9 octobre et la famille de Josse à La Gomera du 23 au 30 octobre. Le cadre est posé !


Le 2 octobre, nous quittons la Graciosa avec cette fausse impression que nous serons longtemps protégés de la houle. Notre destination Playa Blanca au sud de Lanzarote nous fait longer la côte nord-ouest de cette île. De nombreuses manœuvres vont ponctuer cette navigation pour le plus grand plaisir de Josse qui trouve toujours un bateau pour se mettre en mode régate ! Nous tirons des bords en vent arrière et enchainons les empannages. La mer est agitée et le vent est très irrégulier. Nous sortons le spi pour quelques dizaines de minutes... Mais le vent monte progressivement et nous aurons jusqu’à 30 noeuds au passage de la Punta Pechiguera avant qu’il ne disparaisse complètement à l’abri des volcans.



Tous au port ! Aux Canaries comme à Madère, la géographie des îles n’offre que très peu de mouillages abrités. Pour visiter sereinement les îles, il est donc préférable d’être au port, ce qui a l’inconvénient d’alourdir nettement le budget. Qui plus est, à cette saison, l’affluence est forte. Les bateaux de la mini transat comme ceux de l’ARC viennent aussi occuper le terrain. Bref, à moins de réserver des semaines à l’avance, c’est toute une aventure que de trouver de la place dans un port. Cela nuit un peu au plaisir du voyage nous qui sommes adeptes du zéro anticipation ! Finalement grâce à nos familles, nous avons été « contraints » d’anticiper, ce qui nous aura permis de bien profiter des îles, alors Merci !


Depuis la très chic marina de Rubicon, nous aurons arpenté durant une semaine l’île de Lanzarote avec nos parents et leurs amis, Jacques et Danielle Valentin. C’est un vrai plaisir que de les retrouver. Jacques sera un guide parfait pour nous faire découvrir les trèsors de cette île.



Nous avons aimé Lanzarote du nord au sud, la gamme des couleurs, l’empreinte de César Manrique qui nous rappelle un peu l’esprit de Charlotte Perriand et Robert Blanc aux Arcs, l’étendue des paysages volcaniques et viticoles, le soleil des plages du sud, la visite d’une tortue de mer, la majestueuse caleta de Famera où logeaient Papa, Chantal, Jacques et Danielle, nouveaux adeptes du surf et du kite?( A quand la première sortie en mer ?), nos balades et repas partagés à 10, la joie des enfants de ces retrouvailles !



Après cette semaine de terrien, cela nous demande un petit effort pour quitter la marina, reprendre la mer et notre vie d’itinérants.


Après avoir retrouvé Macajou, nous partons à l’île de Lobos, au nord de Fuerteventura. Le mouillage est réputé rouleur mais l’alizé étant faible, nous profitons pleinement de cette escale avec ses lagons qui se remplissent avec la marée. Nous avons lu après coup qu’il fallait se déclarer, l’île étant une réserve naturelle !



Après de nombreuses hésitations sur la suite de nos pérégrinations (bon, et demain, on fait quoi ?), nous décidons de partir pour Las Palmas à Gran Canaria. Jolie navigation de 95 milles avalée en une petite journée. Nous arrivons dans un mouillage au cœur du port de commerce et sommes accueillis par les cornes de brume des bateaux copains. Vous l’aurez compris, nous ne sommes jamais seuls très longtemps, il y en a des familles qui voyagent ! C’est, notamment pour les enfants, une vraie joie que d’être entourés de nombreux amis. Les amitiés, de tout âge, se créent rapidement dans cet environnement particulier.


A Gran Canaria, pas de visites de l’île en dehors de la ville de Las Palmas. Il faut aussi concilier le temps de l’école, du rangement, des bricolages et du repos ! Nous avons aimé nous retrouver dans une ambiance citadine. Les filles sont motivées pour apprendre l’espagnol et avancent en autodidacte ! Il est vrai que c’est très frustrant de ne pas parler la langue et les canariens sont toujours plus arrangeant avec ceux qui parlent l’espagnol…



Il nous reste 1 semaine avant notre rendez-vous de la Gomera. Et nous décidons de mettre le cap ! vers Tenerife. Nous avons longuement hésité (encore!) à nous rendre sur l’île de la Palma. L’occasion aurait été belle et unique d’aller observer de près de le volcan en éruption. Le port était plein jusqu’au départ de la mini transat le 30 octobre. Puis, la perspective de devoir effectuer des heures de ménage sur le bateau avec l’arrivée régulière de nuages de cendres lorsque le vent tombe nous a découragés !


Après avoir quitté Las Palmas et effectué quelques milles dans un vent de plus en plus soutenu à mesure que nous contournions le nord de l’île, nous relachons dans la crique de Punta de Sardina à Gran Canaria. Le mouillage a tenu mais nous avons eu l’impression d’être en navigation toute la nuit avec les 35 nœuds de vent établis. 1 nuit c’est bien…

La traversée Gran Canaria Nord Ouest (Punta de sardina) – Tenerife Sud (San Miguel) est engagée ! Départ houleux du mouillage par 36 noeuds de vent. Ca souffle ! Les filles sont d’une aide précieuse pour lever l’ancre et récupérer l’orin. Les 50 milles sont avalées sous 35, puis 30 à 25 noeuds de vent. De superbes surfs : une pointe à 18 noeuds. Cela fait un drôle d’effet et c’est plutôt grisant.



A Tenerife, ce fut une escale de 3 jours avec le bateau rentré au chausse pied dans le port de san miguel grâce à nos amis Macajou reconvertis en gestionnaire de ports. Deux jours de visite de l’île. Les enfants n’aiment pas le principe du road trip. Les paysages du village de Masca et du parc du Teide, plus haut sommet de l’Espagne, sont néanmoins magnifiques. Mais la pression touristique se fait ici déjà plus ressentir.



Après une manœuvre de port admirablement gérée par le capitaine – tous les voisins retenaient leur souffle. Va-t-il s’encastrer sur les rochers ou les autres bateaux ? Que nenni ! Le capitaine a reçu les félicitations de tous !- nous repartons le dimanche 23 octobre pour la Gomera. Une fois n’est pas coutume, la navigation est très tranquille. Allongés sur le trampoline au soleil, globicéphales à volonté, nous ne sommes alors pas très loin du paradis !


A San Sebastian de la Gomera le temps s’arrête à l’occasion des 50 de mariage des parents de Josse. Alors que nous vivons depuis 3 mois 24h/24 avec les enfants, les voilà qu’ils disparaissent avec les cousins. Nouvelle parenthèse enchantée dans cette île assez sauvage. Nous sommes nichés dans un petit havre de paix ! Le soleil, un peu timide, revient en milieu de semaine. Sortie en mer avec la famille, option vent et vague ! Découverte des plages de sable noir !



Après l’émotion du départ, à nouveau il faut se réamariner à cette vie sur l’eau ponctuée de rencontres. Le mouillage de Vallée Gran Rey à La Gomera est parfait pour cela, Rouleur aussi mais vraiment charmant. Nous rencontrons de nouveaux bateaux copains Papy3, Poulpe ou encore Agapé. On ne veut pas se discréditer, mais notre voyage est un peu « bateau » !



En bilan, nous aurons passé un mois riche et varié dans cet archipel un peu décrié. Avant de partir pour le Cap Vert, nous profitons jusqu’au bout des facilités de l’Europe, de nos forfaits téléphones et internet, des supermarchés plus ou moins bien achalandés !


750 milles nous séparent de l’île de Sal au Cap Vert, notre prochaine escale ! La fenêtre météo est parfaite mais mais… la nuit qui précède notre départ, c’est black out. Nos batteries flanchent sérieusement. Josse annonce à l’équipage au réveil qu’il faut reporter le départ et changer les batteries. C’est frustrant mais en bateau (plus qu’ailleurs ?), il faut sans cesse se réadapter et faire face en permanence aux petits ou grands imprévus.

Nous devions effectuer cette traversée avec les voiliers Papy 3 et Saint Elme. Ce sera pour une prochaine fois !

Dès 8h00, nous remettons le cap pour Playa de Los Cristianos à Tenerife. Finalement parfait pour effectuer le changement de nos 5 batteries au mouillage grâce à l’aide du Base Camp de Macajou à Ténérife. (Ils sont parfaits !)

Après ce WE de bricolage sous haute tension, afin d’éviter les courts-jus (quand même pratique d’avoir un ingénieur à bord), nous mettons enfin le cap pour le Cap Vert. La fenêtre météo est moins belle puisque nous prévoyons 1 jour de plus (du vent faible et plein arrière est attendu en deuxième partie de navigation), c’est-à-dire 5 jours et demi.


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